Tödi en traversée
De Bristen à Linthal
De Bristen à Linthal
Départ : Un car postal va jusqu'à Bristen (832 m), en amont d'Amsteg.
Carte : Suisse au 1/50000, 256 - Disentis et 246 - Klausenpass
Topo supplémentaire : voir la description de G. Tsao sur CampToCamp http://www.camptocamp.org/outings/629433/fr/toedi-piz-russein-raid-bristen-linthal
1er jour : Montée à Etzlihütte
Difficulté : FDénivelée : environ 1200m
De Bristen, prendre le val d'Etzli, orienté Nord-Sud, jusqu'à la Etzlihütte (2052 m). Neige à partir de 1350 m (avril 2007). La Etzlihütte est habituellement gardée au printemps.
2ème jour : Piz Giuv (3096 m)
Difficulté : PDDénivelée : environ 1200 m
De la Etzlihütte, descendre à flanc vers l'ouest jusqu'à Unter Felleli et de là, prendre des pentes régulières et "efficaces" vers le Piz Giuv. Vers 2950 m, franchir la crête Piz Giuv - Hafsi (à pied ou en crampons) et basculer versant Sud. Suivre l'arête jusqu'au sommet en ski, à pied ou en crampons selon conditions.
Descente par le même itinéraire ou bien pour varier, descendre versant Sud jusqu'à l'altitude 2650 m env., en contournant par l'Est un petit système de crevasses, pour remonter le col situé à l'Ouest du Piz Naïr (2830 m). De là, belle descente dans un vallon orienté Nord en bas duquel on rejoint l'itinéraire de montée.
3ème jour : Etzlihütte - Camona di Cavardiras par l'Oberalpstock (3327 m)
Difficulté : AD-Dénivelée : environ 1700 m
On quitte la Etzlihütte par une première descente puis on remonte plein Est le Chrüzlital jusqu'au Chrüzlipass (2347 m). La descente du Chrüzlipass vers le Val Strem est raide et étroite. Au printemps, elle est vouée à être délicate dans la plupart des cas : dans le sens de ce raid, on aborde tôt le matin une neige dure voire gelée. Dans l'autre sens, on remonte tard dans la journée des pentes en neige très molle voire foireuse. Ce tronçon laisse habituellement des souvenirs marquants à ceux qui l'ont emprunté.
Du Val Strem, on s'engage dans un long raidillon puis on aborde enfin des pentes plus douces, mais jamais négligeables, en laissant sur la gauche le point dénommé Calmut, jusqu'à la large brèche (3096 m) entre l'Oberalpstock et le Stremhorner. De là, des pentes soutenues jusqu'au sommet, où l'on rencontre des randonneurs qui viennent de la télécabine du Piz d'Ault (500 m de montée) et qui poursuivent leur journée en itinéraire hors piste vers Rueras ou Bristen. Encombrement au sommet les samedis et dimanches.
La descente du Brunnifirn (c'est un glacier) jusqu'à la Camona di Cavardiras ne devrait poser aucun problème à personne par beau temps. La Camona di Cavardiras (2649 m) n'est habituellement pas gardée au printemps, mais son équipement (chauffage, dortoir, vaisselle) est sans reproche possible.
4ème jour : Camona di Cavardiras - Planurahütte (2947 m) par la Fuorcla da Cavrein
Difficulté : AD-Dénivelée : environ 1200 m
De la Camona di Cavardiras, prendre le Val Cavardiras aux larges pentes régulières puis obliquer à env. 2100 m dans un vallon à gauche, en passant devant une petite cabane. Les pentes initialement douces de ce vallon se transforment en une descente sur un flanc de montagne passablement chahuté et on se retrouve dans le fond du Val Gronda di Cavrein (1820 m).
On prend ce val dont les pentes se redressent nettement, notamment entre 2300 et 2600 m, puis on débouche sur le petit glacier da Cavrein. De là, deux possibilités : franchir la Fuorcla da Cavrein même (2844 m) pour devoir descendre, en désescalade ou en rappel, le côté Nord sur le Hüfifirn, ou bien gravir une pente mêlée de neige et caillasses, environ 200 m à l'Est du col, qui aboutit à niveau du Hüfifirn (à voir selon conditions).
Prendre vers l'Est sur le flanc très glaciaire du Hufifirn et rejoindre la partie centrale du glacier jusqu'à l'altitude 2600 m environ, avec au passage un coup d'oeil sur les profondeurs du Val Pintga da Russein, puis remonter à la Planurahütte, perchée sur un piton.
La Planurahütte est habituellement gardée au printemps.
5ème jour : Planurahütte - Fridolinhutte par le Clariden (3367 m)
Difficulté : PDDénivelée : environ 500 m
De la Planura Hütte, traverser vers le Nord le plateau du Clariden Pass et contourner le Clariden par l'Est jusqu'à la pente qui permet d'accéder au sommet. Très belles vues vers le Nord. Redescente par le même itinéraire puis plongée dans le val irrigué par le Sandfirn, au pied des faces Nord du Tödi. Vers 2000 m, on remet les peaux et on suit un itinéraire à virages sur les flancs Nord-Ouest du Tödi avec franchissement de la Bifertengratli. Vues magnifiques sur les montagnes de Glarus au relief si particulier (je n'en dirai pas plus). La Fridolinhütte (2111 m) est habituellement gardée au printemps et peut être très fréquentée les week-ends.
6ème jour : Tödi (3614 m)
Difficulté : PD+Dénivelée : environ 1500 m
Le sommet du Tödi s'appelle en fait le Piz Russein. De la Fridolinhütte, rejoindre le pied du Bifertenfirn. En son centre, prendre une rampe en oblique qui mène à sa rive gauche que l'on remonte jusqu'au pied du Schneerus, un couloir raide et étroit dans sa partie inférieure. A cet endroit, deux possibilités : remonter le Schneerus, en crampons normalement, ou bien s'engager dans la deuxième barre de séracs du Bifertenfirn. Peu importe vraiment de décrire ce deuxième choix, l'itinéraire doit changer chaque année (après une dizaine de lacets serrés entre les séracs, nous avons terminé en crampons, skis sur le sac, encordés, sur l'arête d'écailles de glace fort étroites).
On remet les skis et on poursuit Ouest puis Nord sur le glacier. Les séracs de l'altitude 3200 m se passaient le mieux rive gauche puis centre. On rejoint l'arête Nord-Est du Tödi, large et facile, et de là au sommet.
Magnifiques vues panoramiques à 360°.
Descente d'abord par le même itinéraire puis par le Schneerus, aussi raide à la descente qu'il paraissait l'être à la montée, abordé sur la neige douce d'un début d'après-midi printanière (heureusement pour nous !)
De Fridolinhütte, descente par le Biferten, pente soutenue à quelques pas du refuge. Neige jusqu'à 1600 m (avril 2007). Longue marche à pied pour rejoindre la gare de Linthal.
Auteur et date du parcours : E. Ecoutin, N. Martin, avril 2007