Après la peuf' mémorable de Grimmialp, le délicat jour blanc de Val d'Isère, on avait beoin d'UV. Et cet anticyclone bloqué sur l'Europe... Destination Airolo, risque 2, grand bleu annoncé... et ce fut mieux encore ! Petit déj' colectif à l'hôtel des Alpes, recommandé (juste, on est quasi en Italie, le matin, c'est café, pour le thé, faut être insistant). Déposes à Osasco puis à Al'Acqua. J'ai décidé d'aller à Maria-Luisa, que je ne connais pas, plutôt qu'à Cristallina, trop suisse. Montée au col san Giacomo, hélas enlaidie de lignes haute-tension (mais faut bien que le courant passe), puis poursuite jusqu'à la Punta di Elgio (et Jean-François qui lève un lièvre magnifique) : montée finale très esthétique dans une jolie combe. Descente sous le cagnard (et on est mi-février), tentative avortée vers le Corno Gries, et belle séance d'exercices de remontée de corde et de mouflages à la demande de Thaïs en vue du parcours glaciaire du lendemain ! Très bel accueil à Maria-Luisa, très sympa, cosy, bon repas italien (ah ! les lasagnes en primo-pasti...), blindé de raquetteurs, décibels garantis. Et le dimanche, objectif Basodino et plus si affinités... Louvoiement dans les ondulations du plateau, montée facile en bonne neige dure par la Kastellücke (glissade prolongée sans conséquences pour Thaïs (sauf la perte de ses lunettes de soleil de quand elle était petite), un court passage bien expo' pour rejoindre le glacier, remontée débonnaire (une peau qui se décolle, des zastrugis tourmentés) jusqu'au pied de la pente finale : juste une petite crevasse totalement bouchée que quasi personne n'a remarquée. Et le gros morceau : 120 m à plus de 40° avec un petit ressaut bien raide au milieu, et Thaïs qui n'a jamais mis de crampons... Montée bien lente, mais sans stress : bravo ! Vue magnifique en haut avec une belle crête cornichée mais vent piquant et insistant, on n'y reste pas. Descente sur deux mains courantes (on se pèle), le temps passe, la marge de fin de journée s'effrite... Descente du glacier, bonne neige encore, mais il ne nous reste que 1h30 pour rejoindre le bus : aucune chance... Mais la suite s'enchaîne parfaitement et le groupe est au taquet. Passage par la bochetta di val Maggia, traversée limite limite pour rejoindre le Ruppe des Gesso à flanc, traversée encore, courte remontée à pieds (épuisante), et... on atteint le col san Giacomo à 16h30, heure du RdV ! SMS pour rassurer, descente rapide, on a à peine 1/2 heure de retard au bus... Bref, ce fut magnifique. Juste un petit pincement pour Sophie qui s'est abîmée un genou. |