La recherche d'informations

Nous avons tout d'abord profité de l'expérience de Laurent Vivien-Raguet (le guide qui travaille avec le club montagne de l'Ecole Polytechnique) et de nos amis du GUMS qui avaient déjà effectué une expédition dans la Cordillère Blanche. Ce sont eux qui nous ont donné envie de partir et nous avons bénéficié de leurs comptes-rendus d'expédition et de leurs réponses à nos nombreuses questions d'ordre pratique.

Le reste des informations qu'il faut avoir en partant se trouve dans les guides de voyages (le guide du routard, le Lonely Planet, beaucoup plus complet ou le Handbook chez Footprint), sur internet, et pour les informations orientées montagne on trouve un ou deux topos sur la Cordillère Blanche dans les librairies spécialisées. Il n'existe pas de carte très précise et fiable de cette région (ou plutôt il en existe une mais elle fait 2 mètres de long et est hors de prix), mais pour faire le même genre de voies très classiques que nous, la carte à très petite échelle que l'on peut se procurer au bureau des guides à Huaraz suffit amplement.

Achetez aussi quelques beaux livres sur ces montagnes, les photos vous feront rêver et vous remotiveront immanquablement en cas de baisse de régime dans la préparation de l'expédition...

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Matériel

Voici la liste du matériel et de la nourriture que nous avons emporté. Nous n'avons pas tout utilisé : par exemple une broche à glace et un pieu à neige par personne auraient suffit. Nous avons indiqué le prix unitaire indicatif du matériel spécifique à ce genre d'ascension.

   
Casque 1 scotch 2
crampons + antibotte 1 Vis à crampons  
Baudrier 1 fil de fer 1
mousquetons à vis 3 sacs poubelle 20
Descendeur 1 Sac congélation 40
Bâtons 2 papier toilette 2
sac à dos (65L) + housse 1 appareils photo + piles 5
sac de voyage + cadenas 1 pellicules 30
piolets traction 2 Kit de réparation matelas 2
frontale + ampoule 1 cordelette 1
piles 3 papier,stylo, répertoire  
bloqueur (ropeman, tibloc) 1 altimètres 3
sangles 2 boussoles 3
machard 1 sacs plastique 10
    rivets 1
  nécessaire couture 2
dégaines 5 réveils 2
plaquette 1 lame de rechange 2
cordelette 5m   carte  
broches 5 topo  
pieux à neige 2 Banderole sponsors  
rappel 2*50m 1    
     
  tente 1
coques (thermiques) 1 Réchaud à gaz 1
gore tex (veste et pantalon) 1 briquets 2
carlines 2 popote 2L 1
pantalon polaire 1 éponge 1
polaire 1 réservoir à eau 5L 2
doudoune 1 bougies 5
gants 1    
moufles 1  
sous gants 1 popote 1L ou bol 1
bonnet / bandeau 1 couverts 1
passe montagne / masque 1 thermos 1
lunettes + masque 1 duvet (-15°C) 1
chaussettes de montagne 2 Therm a rest 1
    couverture de survie 1
  couteau de poche 1
T-shirt 5      
short 1    
pantalons de rando 2 crème solaire + stick à lèvres 1
maillot de bain 1 serviette 1
sous-vêtements 5 gant de toilette 1
chaussettes 4 savon de marseille  
chaussures de rando 1 shampoing  
sandales 1 mouchoir en tissu  
casquette 1 mouchoir en papier  
pull 1 rasoir  
vêtements "sponsors"   mousse à raser  
    coupe ongle  
  coton tige  
US $ 500 boules quies  
passeport      
CNI    
carte d'étudiant   soupe instantanée (pour 1) 200
billets d'avion   soupe (pour 4) 36
tour de cou   lyophal (pour 4) 22
    chocolat 9
    barres 30

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Santé

Vaccins

Avant de partir au Pérou, il faut penser à se faire vacciner contre la fièvre jaune, la fièvre typhoïde, les hépatites A et B. Le vaccin contre la rage est conseillé mais assez cher et ne permet que de retarder de quelques jours le délai d'intervention. Avant le départ il peut être utile de penser à se protéger contre le paludisme, bien que le risque soit très faible au dessus de 2000 m. Pour cela, on peut prendre soit de la SAVARINE, un jour avant de partir, puis tous les jours à heure fixe pendant le voyage, et enfin tous les jours pendant un mois après le retour; soit le LARIAM, à prendre une fois par semaine. Il faut consulter un médecin pour connaître le traitement le plus approprié.

MAM

Le principal risque en montagne, lié à l'altitude, est le Mal Aigu des Montagnes (MAM), qui peut avoir des conséquences dramatiques (oedème aigu du poumon) si l'on s'en rend compte trop tard, mais qui est malheureusement difficile à déceler. En effet les symptômes sont peu caractéristiques : maux de tête, fatigue, insomnies, nausées... Il faut donc, entre les membres d'un groupe, être vigilant et ne pas hésiter au moindre doute à cesser la montée et même redescendre un peu plus bas. Pour lutter contre le MAM, il faut impérativement une acclimatation lente et progressive, pour que l'organisme ait le temps de s'adapter à la baisse de la teneur en oxygène de l'air. On peut également en plus prendre du DIAMOX, médicament qui peut soulager les différents maux dus à l'altitude, mais il faut veiller à ne pas en abuser puisqu'il peut rassurer à tord; en effet il n'écarte pas le risque de MAM. Il faut savoir enfin qu'un très bon entraînement sportif et une excellente forme physique ne protège pas du MAM : physiologiquement, indépendamment de l'état de santé, certains seront plus sensibles que d'autres au MAM. En altitude, d'autres problèmes moins graves peuvent se présenter. Les maux de tête (MAM léger) sont fréquents, il faut donc emporter suffisamment d'antalgiques du genre DOLIPRANE. L'aspirine est à utiliser avec précaution, car c'est un anti-coaggrégant, c'est à dire que la coagulation en cas de blessure se fait moins facilement, entraînant un risque de perte de sang importante.

Forte luminosité

En haute montagne, on s'expose, à cause de la réverbération sur la neige et au fort ensoleillement, à des brûlures. Il faut donc porter tout le temps des lunettes de glacier de bonne qualité, et avoir en cas de brûlures du collyre. Une paire de lunettes de rechange pour le groupe peut s'avérer utile. Pour les même raisons, on s'expose à un risque de brûlures cutanées: il faut donc se protéger avec de la crème solaire écran total. En cas de coups de soleil, la BIAFINE peut soulager un peu.

Basses températures

En altitude, il faut être aussi se méfier du froid. Des vêtements, duvets et tentes chauds et adaptés aux hautes altitudes sont indispensables. Ce sont évidemment les extrémités, doigts, orteils, qui sont les plus vulnérables, et qui sont les premières victimes de gelures. Pour faciliter la circulation sanguine en cas de grand froid, on peut éventuellement prendre de l'aspirine. Toujours en montagne, il faut prévoir tout le nécessaire en cas de petites blessures, ampoules, entorses, tendinites : compresses, désinfectant, bandes, pansements, anti-inflammatoires...

La "Tourista"

De manière plus générale, dans les pays en voie de développement comme le Pérou, on est confronté à d'autres ennuis de santé. Le premier qui vient à l'esprit est la fameuse "tourista", c'est à dire des diarrhées de durées variables, parfois accompagnées de fièvre et plus souvent de signes de fatigue. Les médicaments à prendre dans ce cas sont l'IMODIUM et ERCEFURYL, qu'il faut prévoir en grande quantité. Pour réduire au maximum le risque d'être victime de la tourista, il faut être sans arrêt rigoureux au niveau de l'hygiène. Avant tout, le problème de l'eau se pose : comme la qualité de l'eau n'est jamais assurée, on doit soit la traiter (un cachet d'hydroclonazone dans chaque litre d'eau) soit acheter de l'eau minérale. Pour les mêmes raisons, il est conseiller d'éviter fruits et crudités.

Liste des médicaments emportés

Fièvre, douleur aspégic, doliprane
Diarrhée ercéfuryl, imodium
Constipation lactulose biphar
Nausées, troubles de la digestion Motilium
Toux sèche Silomat
Mal de gorge Lysopaine
Douleurs abdominales Spasfon lyoc
Infections bactériennes Amoxicilline
Inflammations articulaires Brexin
Insomnies Stilnox
Infections oculaires Fucithalmic
Irritations oculaires Uveline collyre
MAM Diamox
En plus compresses, pansements, bandes, biafine, désinfectant

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