Le Blog des Gumistes
mon premier 4000...
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et non!! il ne s'agit pas d'un sommet à 4000 mais d'un weekend à 4000 de D+

Le car nous dépose vers 7h à Finhaut (1301 m). Le temps est beau et prometteur. Pas de neige à notre hauteur.
Nous partons sacs et skis sur le dos vers le barrage d’Emosson. Rapidement nous quittons la route pour les chemins. Dans ski de randonnée il y a aussi randonnée!
Nous dépassons le hameau “la Léchère”, la neige se fait moins éparse puis vers 1700m. Nous chaussons enfin nos skis, avec une magnifique vue sur le massif du Mont Blanc.
Arrivée sur le barrage d’Emosson vers 1930 m. Le lac est bien gelé. Note perso sur le nom du lac appelé "lac d'Emosson" ou "lac de Barberine" en fonction du zoom sur Géoportail.  Passons!

Descente un peu scabreuse entre les bords couvert de la glace brisée du lac, le lac étant environ à 70 m sous son niveau normal.
Une fois sur le lac, direction la combe des fonds au nord pour environ 4.5 km de plat parfait sinon un passage d’obstacle à mi-chemin (deuxième retenue d’eau sur le lac).
Nous attaquons la combe des fonds, une petite pause ou Marc ira récupérer son casque parti explorer la descente sur quelques mètres.
La combe tourne à l’est puis reprend au nord dans un petit goulet. Nous arrivons vers 2400m bien en dessous du col de la tour Salière à 2811m. Nous progressons vers la tour puis obliquons à l’est pour arriver sur l’épaule au pied de sa face sud vers 3000m.
Nous chaussons les crampons, prenons les piolets, laissons les skis, et attaquons la face sud!
Le sommet culmine à 3220m, la côte sur C2C est 4.3. donc 40-45 deg (j’aurai dit plus ;-) sans répit, exposé jusqu’à la crête et au sommet. Notre beau temps laisse place aux nuages nous plongeant dans le brouillard.
Au sommet nous ne verrons donc... rien! Sinon que ce n’est pas large, que prendre du recul pour une photo est franchement difficile!.
Avec toute la concentration et l’attention nécessaire à la descente, nous retrouvons nos skis, dépeautons et nous retrouvons 100m sous le col de la Salière où nous repeautons.
Arrivée sur le glacier du mont Ruan, le brouillard s’alterne avec de (trop) courtes éclaircies, nous descendons dans une bonne neige. Le trajet est semé de barres invisibles, et il n’y a a priori qu’une bonne solution, bien que par moment la trace de la carte semble passer sur des barres.... Nous suivons au mieux notre trajet, profitons d’une trace de descente pour trouver la solution de ce labyrinthe avant de rejoindre le fond de la vallée.
Après un repeautage et 60m de plus, nous arrivons à la cabane de Susanfe (2110m sur le refuge, 2101m sur la carte).
Refuge digne de la réputation des Suisses, avec bois, ustensiles au choix, couvertures à volonté. Il y avait 2 grenoblois bien sympathiques sur place!

Départ vers 8h pour le col de Susanfe. Il a neigé pendant la nuit environ 5cm.
Ciel bleu vers l’est, plus nuageux vers l’ouest. Pas de chance, les nuages ont l’air d’aller vers l’est.
Arrivée au col de Susanfe (2493m), puis descente sur le lac de Salanfe (1980m), passage au pied de la tour pour repeauter sur le lac et repartir pour le col d’Emaney à 2462m. Le Luisin que nous avions l’intention de faire commence à être pris dans les nuages, nous avançons. Sortie du col d’Emaney, barres à gauche, il faut aller à droite toute!
Nous descendons dans le vallon d’Emaney jusqu’à environ 1860m.
Repeautage (pour ceux qui ont bien suivi c’est le 3 ème peautage de la journée :-) pour remonter avec les couteaux au col de Fenestral à 2449m où nous espérions pouvoir descendre dans la Combarrosse!! La barre de rocher nous raisonnant, nous redescendrons 50m pour remonter au col plus loin (avec un 4ème repeautage parceque nous le valons bien ;-).

Pause au col pour nous rassasier, et nous descendons vers Fenestral. La neige, qui a travaillé avec la journée, est un régal à descendre. Nous dépassons l’alpage (1800m) pour un slalom entre les arbres!
La neige se raréfiant, puis les plaques de neiges en faisant autant, nous déchaussons un peu au dessus de 1600m. Skis sur le sac, nous reprenons à pied notre descente jusqu’à Finhaut.

En résumé, un superbe weekend avec une météo bien mieux qu’espérée, de bonnes conditions, un sommet alpin, un dénivelé ambitieux (4000 D+), 7 peautages, une belle cabane, une bonne équipe et pleins de beaux souvenirs en tête!

Par : Emeric FROTIER - le vendredi 19 avril 2019 -
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