Vallorcine - Week-End aux milles souvenirs
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La montagne nous accueille samedi matin par un vent glacial et de magnifiques virages dans une neige toute légère. Le weekend peut commencer. On est tenté de descendre sans s'arrêter, en oubliant presque que tout virage descendu est dû et sera payé qqs minutes plus tard à la montée. L'ascension commence enfin. En ce 13 avril on ne s'attendait pas à cet air si frais, mais le ciel est d'un bleu immaculé. On passe un premier sommet (les Grandes Autannes), parfait pour affûter nos crampons, puis une jolie arrête. Le moral des troupes est au top, on décide donc de se rajouter un petit raidillon pr atteindre la pointe des Grands. En haut on comprend que le beau temps du début de journée n'est pas éternel. Le temps d'apprécier quelques virages de descente, de remettre nos peaux et les cimes qui nous entouraient à la montée disparaissent sous une épaisse couche de brouillard. Ça y est-on ne voit plus que nos spatules… Arrivée au col, on entend la fameuse phrase d'Olivier que je ne suis pas prête d’oublier « bon il va falloir que je fasse qqchose ». Effectivement ça ne passe pas du tout à ski, et pas à pied non plus. Voilà une situation que je n'avais jamais vécue. On se laisse mouliner par Olivier sur 2x 40m. Au moins les cordes ont servi. Lorsque l'on est frigorifié, suspendu au-dessus d'un vide, que l'on ne peut pas apprécier à cause du brouillard, l'imagination prend vite le dessus. « Ça va durer longtemps encore ? », « Combien de barres à passer ? C’est sûr qu’il en reste encore en dessous ». La sérénité de notre Res est peut-être la seule limite à cette imagination. À tâtons, nous arrivons tous les 5 au refuge, un selfie s'impose (on n’a pas trouvé de photographe... étonnant). Julie a pris 50 ans et arbore une magnifique chevelure blanche tandis que les cheveux d'Olivier ressemblent à une extension de son bonnet. C’est l’heure de se mettre au chaud dans le refuge Albert Premier, ultra moderne (sauf les toilettes). Le dimanche matin, la tempête de la veille semble être un lointain souvenir. On se met en route vers le Col Blanc. La trace est vraiment idéale pr réviser les noms des grands sommets, le Chardonneret, l'Aiguille Verte, l'Aiguille d'Argentière, les Drus, se dressent devant nous (et j'en passe). On a tout notre temps pour les admirer. On retrouve le groupe d'Antoine avec qui on partage qqs beaux virages de poudre bien fraîche et légère. Puis il est 13h pétante, l’heure du casse-croute. On recharge les batteries pour finir par l'Aiguille du Génépy. Il manquait que le petit digestif là-haut. Pas d'alcool, mais on se gave de neige fraîche qui nous chatouille le nez dans les virages ! Merci belle montagne de nous accorder ce cadeau de fin de saison ! Et à l'année prochaine pour de nouvelles aventures à ski ! |
Par :
Camille DE SAINT EXUPÉRY
- le vendredi 19 avril 2019 -
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Le Blog des Gumistes