Nous repartons le 22 juillet vers notre principal objectif, la fameuse montagne qui fait de nos rêves les plus beaux que nous n'ayons jamais eus : l'Alpamayo. Pour s'en approcher, il faut commencer par refaire une partie du trek. Nous sommes beaucoup plus chargés que la dernière fois car nous avons tout le matériel technique de montagne : deux piolets chacun, cordes en plus grand nombre, broches à glace, pieux à neige et dégaines. Les porteurs du Chopicalqui sont revenus nous voir : nous ne devons pas être de si mauvais clients que ça. Nous engageons donc deux porteurs et un muletier avec deux mules. Les porteurs ne porteront nos affaires qu'au-dessus du camp de base, là où les mules font demi-tour pour redescendre. Le premier jour nous reprenons un collectivo jusqu'à Cashapampa, puis nous remontons la même vallée encaissée que deux semaines auparavant. Nous dormons un peu plus loin que Llamacoral pour éviter de se retrouver avec 50 autres touristes. La tentative de pâtes au dîner est toujours aussi lamentable du point de vue culinaire.

Montée au colLe lendemain, après deux heures de marche, nous quittons la route de notre trek pour prendre la vallée qui monte vers le camp de base de l'Alpamayo. Nous l'atteignons en une heure et nous nous abritons quelques instants dans une cabane de muletier, il pleut. Le coin est superbe, surtout grâce à la présence de très beaux arbres à l'écorce rouge et de la belle pyramide élancée posée en face de nous qu'est l'Artesonjaru. Le muletier repart chez lui. Il voulait être payé en dollars, malheureusement nous n'avons plus que des soles. A trois, avec les deux porteurs, ils se perdent pendant 25 minutes dans des abîmes de conversion. Loin de leur faciliter la tâche, nous les embrouillons encore plus en faisant des approximations dans tous les sens. Enfin au final ils y sont arrivés ! Nous remontons ensuite la moraine qui domine le camp de base, et au bout de deux heures nous arrivons au camp moraine à la limite inférieure du glacier. Le lieu est beaucoup moins charmant, nous essayons de trouver un endroit à peu près plat dans ces étendues de gros blocs de pierre charriés par le glacier; l'eau est rare, seul un mince filet coule entre deux rochers 100 mètres au-dessus de notre camp. Nos porteurs sont restés dans la cabane au camp de base pour la nuit. Le matin du 24 juillet, ils nous rejoignent vers 7h et continuent vers le camp suivant, situé à 5300m au col entre le Quitaraju et l'Alpamayo. Nous les suivons quelques heures plus tard. Il faut remonter le glacier qui descend du col, la pente est douce au début et se redresse à la fin à 40° sur 100m. Cette année, le passage terminal juste en dessous du col est en très bonne condition. Les séracs sont très peu menaçants, certaines années ils interdisent tout passage, à moins de ne pas être soutien de famille. Après deux ou trois heures de montée, nous arrivons au col en début d'après-midi. Le panorama devrait être magnifique, mais nous sommes dans le brouillard. Il y a déjà beaucoup de terrasses dans la neige pour les tentes, nous les montons rapidement puis nous nous engouffrons à l'intérieur car il s'est mis à neiger. Les précipitations ne s'arrêteront pas de l'après-midi et continueront encore toute la soirée. Nous dînons dans les tentes. Ambiance. Demain, c'est normalement le "summit day", nous en doutons quelque peu. Par ce temps-là en montagne, on n'est bien que dans la douce chaleur des duvets. Elle a d'ailleurs vite raison de notre anxiété et Morphée nous entraîne loin de ce monde devenu quelque peu hostile.

Le camp sous la neige

Dans la face de l'AlpamayoLe 25 juillet, à une heure du matin, la voie lactée est magnifique, rouge par endroits, et les millions d'étoiles ont à cette altitude assez de luminosité pour éclairer les cristaux de neige et peupler la montagne de milliers de lucioles. Il fait grand beau. La journée sera donc intense et longue. Nous ne nous levons vraiment que deux heures plus tard et nous partons de nuit vers la face sud-ouest, celle qui fait rêver tous les alpinistes, que nous n'avons toujours pas vue. La neige a recouvert la trace qui y mène mais une cordée est passée juste avant nous et nous n'avons qu'à suivre leurs pas. Le premier de cette cordée est un guide péruvien accompagné d'un alpiniste allemand, débutant sans doute. Nous les rejoignons à la rimaye où nous aidons l'Allemand à franchir le passage, debout en crampons sur les épaules d'un des nôtres. Puis nous nous engageons à leur suite dans l'ice-flute que suit la voie, la pente y est de 55-60°sur 350m. L'assurage est excellent, il y a des pieux à neige en moyenne tous les 20m. Les 50 premiers mètres sont en neige, l'ascension est plaisante mais la glace se fait de plus en plus présente au fur et à mesure que l'on s'élève. Et nous nous retrouvons vite dans une situation que l'on évite au maximum dans les Alpes : grimper à plusieurs cordées dans une voie en glace, il est en effet dans ces conditions assez inévitable de s'envoyer des morceaux de glace les uns sur les autres. La dernière cordée revit Verdun puis nous nous efforçons de grimper plus prudemment et donc aussi beaucoup plus lentement. Vers 10 heures, le temps se gâte à nouveau et nous sommes rapidement dans le brouillard. La cordée germano-péruvienne progresse lentement et cette lenteur se répercute sur nos cordées. L'un de nous chronométrera, montre en main, qu'il sera resté 2 heures et demi à un relais, à attendre sous une pluie interminable de blocs de glace de tous gabarits. Nous atteignons tous le sommet en début d'après-midi. On ne voit pas à 20 mètres mais le moment reste intense. Le sommet est une arête extrêmement effilée, à peine 50cm de large, des pentes à presque 80° s'enfoncent des deux côtés dans des abîmes rendus insondables par le brouillard. Voilà notre seul souvenir du sommet de l'Alpamayo.

Au sommet

Nous entamons les rappels de descente dans notre voie de montée. Au milieu de la descente, il se met à neiger. L'ice-flute que nous descendons devient un véritable torrent de neige. Nous arrivons enfin à la rimaye. La trace qui mène au camp a complètement disparu sous la neige, il nous reste à peine plus d'une demi-heure de jour. Il neige toujours, le brouillard se déchire parfois mais ne nous permet pas de repérer nos tentes. Il s'agit d'abord de retrouver l'unique pont de neige qui permet de traverser une grande crevasse qui barre tout le glacier en contrebas. La première cordée part devant pour installer un rappel, trouve le pont de neige. La deuxième cordée part cinq minutes plus tard, mais elle ne voit déjà plus la première et la trace a disparu sous la neige. Elle fonce droit vers la crevasse, à gauche du pont de neige et fait demi-tour alors que le premier de cordée s'enfonce brusquement jusqu'à mi-cuisse... Dans ces conditions, au lieu de vouloir gagner quelques minutes, il fallait évidemment rester groupés. Nous essayons ensuite de suivre l'ancienne trace en sondant sous la neige fraîche avec un bâton télescopique. Nous restons bien concentrés, la moindre erreur d'itinéraire et nous risquons d'errer toute la nuit sur ce glacier, à 5000m. Au bout d'une heure de descente, le brouillard se déchire et dévoile notre camp à une centaine de mètres. Jamais nous n'avons été aussi heureux de voir nos tentes !Le bivouacNous les atteignons à la tombée de la nuit, vers 19 heures. Les étoiles entrevues 17 heures plus tôt n'ont pas menti, c'était bien la journée la plus intense de notre séjour au Pérou. Le lendemain vers 6 heures, nous jetons un coup d'oeil dehors : il fait un temps splendide, le soleil se lève sur l'Alpamayo! Nous sommes tous vite dehors pour le spectacle tant attendu car repoussé à chaque fois : la contemplation de la face sud-ouest de l'Alpamayo, celle que l'on a gravie la veille, celle qui lui vaut le titre de "plus belle montagne du monde". Les quelques moments de bonheur intense dans le froid piquant du petit matin, hypnotisés par cette montagne qui est là, oui enfin là, on ne rêve plus, juste en face de nous, sont à la hauteur de toutes nos espérances et resteront longtemps gravés dans nos mémoires. Nous décidons de lever le camp, il est trop tard pour faire le Quitaraju initialement prévu aujourd'hui et nous n'avons pas le courage d'attendre jusqu'à demain. Nous redescendons du col en deux rappels, dépassons le camp moraine et nous continuons jusqu'au camp de base où nous nous installons confortablement dans la cabane de muletier. Le 27 juillet, nous descendons jusqu'à la route à Cashapampa. Comme la veille, les sacs sont assez lourds (dans les 25 kilos) puisque nous n'avons plus aucun porteur. Les sept heures de descente sont plutôt éprouvantes mais nous sommes assez motivés par l'idée de dormir dans un lit et de manger autre chose que des pâtes pas cuites ou des lyophilisés. Le soir même nous sommes de nouveau à Huaraz, nous nous régalons dans un restaurant où nous avons désormais nos habitudes, soupe à l'oeuf, poulet, frites, Cristal (la bière locale) puis détour par le vendeur de gâteaux et nous nous endormons bien vite, des images - bien réelles maintenant - plein la tête, le coeur gonflé par le sentiment d'avoir vécu quelque chose de fort.

Ce sont alors nos adieux à Huaraz. Comme nous n'avons pas fait le Huascaran mais le Chopicalqui, plus court, nous disposons de deux jours pour faire du tourisme. Balades, marchés couvert et non couvert, sites Pré-Incas, sources d'eau chaude, cinéma local : 8 FRF pour un Mission Impossible II version piratée sur Internet, en VO inaudible sous-titrée espagnol, mais vu la complexité du film, les images même mauvaises suffisent... Adieux à l'hôtel Espana, sa douche plutôt froide et Nelly, patronne grand-mère, chaleureuse parfois jusqu'à l'envahissement ! Adieux à la Cordillère Blanche. Retour Lima en bus de nuit. Encore une grosse nuit !.

L'équipe de l'expédition Bolivie 2002 est composée de 5 étudiants passionnés par la montagne : Alexis, Luc, Philippe, Quentin et Gilles. Après avoir gravi trois sommets de la cordillière Blanche au Pérou en 2000, l'envie de reparir se faisait de plus en plus forte. Cette année les objectifs se situent en Bolivie aux environs de la capitale La Paz. Nous envisageons de gravir quatres sommets dont les altitudes sont comprises entre 5500 et 6500m : l'Ascarani, le Pico Schulze, l'Illampu, ainsi que l'Illimani qui domine La Paz. Nous sommes partis le 8 juillet de l'aéroport Charles de Gaulle pour arriver à La Paz 24 heures plus tard. Nous disposons d'environ 6 semaines pour réaliser nos projets.

La Paz

La Paz est la capitale la plus haute du monde : elle s'étend de 3200 à 4100m. A 4000m d'altitude se trouve un immense plateau, l'Altiplano. C'est là que se trouvent l'aéroport et les quartiers pauvres. En cette saison qui correspond à l'hiver dans l'hémisphère sud, les températures peuvent descendre sous les -20 degrés la nuit en raison du vent et de l'altitude. Le reste de la ville se situe dans un canyon qui descend de l'Altiplano.

Vue de La Paz depuis l'Altiplano

Ci-dessus, les maisons des populations les plus pauvres perchées sur les hauteurs du canyon. Ici même les plus pauvres doivent avoir une maison en dur pour supporter le froid.

Maisons à flanc de montagne Le marché couvert de La Paz

La plupart des habitants de La Paz font leurs courses dans d'immenses marchés couverts ou dans la rue, où l'on peut trouver de tout à des prix dérisoires. Ci-dessus, Quentin et Philippe font leurs emplettes


A 20 minutes de bus du centre de la ville nous arrivons dans un site naturel extraordinaire appelé la Vallée de la Lune. Il s'agit d'un canyon dans lequel se dressent des milliers de colonnes de terre et de roche hautes de plusieurs metres. Elles ont été formées par l'action de la pluie et du gel.

Vallée de la Lune Vallée de la Lune Vallée de la Lune

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Le trek d'acclimatation

Avec l'altitude l'air se fait plus rare. Il faut donc du temps pour que l'organisme s'adapte à ces conditions inhabituelles. Nous avons donc décidé de partir en trekking pour monter progressivement en altitude jusqu'à plus de 5000m. Pour cela nous nous sommes rendus en bus dans la cordillère Apolobamba au nord est de La Paz à proximité du célèbre lac Titicaca.

Un long trajet en bus

Nous arrivons à Curva, un village reculé au pied de la cordillère Apolobamba. Un bel etang se trouve au milieu du village, où paissent des chevaux.

Lagunilla

Tout le long du chemin, nous croisons des fermes dans lesquelles les animaux sont en semi-liberté.

Elevage de cochons

Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent s'habituer aux rudes conditions de la montagne.

Enfant

Au cours de nos randonnées, nous avons croisé de nombreux troupeaux de lamas.

Un troupeau de lamas

Nous établissons notre camp à 4200m pour ensuite partir à la découverte des montagnes aux alentours sans porter de sac à dos. Ci-dessous, Alexis accueille un jeune Bolivien qui s'abrite de l'orage de grêle

Sous la tente

Nous explorons des montagnes magnifiques et très sauvages où nous ne rencontrons que quelques indiens et d'où nous apercevons le sommet que nous envisageons de gravir : l'Acamani (5666m).

L'Acamani

Pour compléter notre acclimatation, nous gravissons l'Acamani Sur, petit sommet proche de l'Acamani, dont l'altitude devrait dépasser 5000m.

Montée à l'Acamani Sur Montée à l'Acamani Sur

En arrivant au sommet de l'Acamani Sur, quelle deception lorsque nous voyons les altimètres indiquer 4930m : nous n'avons pas franchi la limite symbolique des 5000m et le sommet de l'Acamani semble encore bien loin.

Au sommet de l'Acamani Sur

Nous nous rendons ensuite au camp le plus haut (4700m) avant l'ascension de l'Acamani d'où nous apercevons l'arrête par laquelle nous devons atteindre le sommet. Il s'agit de suivre une arrête neigeuse puis d'escalader un ressaut rocheux qui mène à la pente de neige terminale.

Le lac au dernier camp L'arrête de l'Acamani

Cependant les mauvaises conditions météorologiques ne nous permettrons pas d'atteindre le sommet. En raison des fortes chutes de neige, les risques d'avalanche sont trop grands et nous devons faire demi-tour 700m sous le sommet après nous être engagés sur le glacier en contrebas de l'arrête.

Dejeuner sous la neige

De gauche à droite : Luc, Quentin, Alexis, Philippe

Une nuit sous la neige

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Nous avons déjà réussi l'ascension de deux 6000 et d'un sommet technique. Nous avons bien merité quelques jours de récupération avant de repartir en montagne. Nous restons donc deux jours à La Paz où nous faisons de l'escalade. Ensuite, nous affrontons la route "la plus dangereuse du monde " en VTT, entre la Cumbre (4700 m) et Coroico, plus de 3000 metres plus bas! Une fois reposés, nous repartons pour 5 jours de montagne dans le massif du Condoriri, avec l'objectif avoué de réaliser au moins 3 ascensions : le Pequeno Alpamayo, la Piramide Blanca et la Cabeza del Condor. Nous nous réservons une journée de repos qui sera finalement consacrée à de la cascade de glace.

Récupération

Luc au sommet d'une voie d'escalade, à une demie heure de bus du centre ville de La Paz.

Escalade : Luc en action

Nos courageux héros affrontent les périls de la route "la plus dangereuse du monde" ! C'est pas compliqué : droit devant pendant 50 km.

à velo

La route est effectivement vertigineuse, taillée à flanc de montagne dans la jungle. Il n'y a pas la place de se croiser, et cela oblige les camions et les bus a de périlleuses manoeuvres. De nombreux véhicules ont déjà dévalé au bas de la falaise. Une nouvelle route est en cours de construction, mais les travaux sont bloqués pour des raisons financières.

camion

De nombreuses cascades inondent la chaussée, c'est spectaculaire, mais dangereux...

cascade

Courage, plus que 35 km...

a velo_bis

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Pequeno Alpamayo

Le premier jour, nous quittons La Paz pour nous rendre au campement du Condoriri a 4700 m d'altitude, au dessus d'une lagune. De là, nous partons pour l'ascension du Pequeno Alpamayo le matin du deuxième jour. Le lever du soleil nous surprend dans la montée du glacier. La vue sur la lagune est superbe.

Le petit jour

Quelques instants plus tard, nous arrivons au sommet du Tarija 5060 m) qu'il faut franchir avant de redescendre au pied de l'Alpamayo.

Alex et Q au sommet du Tarija

La descente vers le pied de l'Alpamayo comporte quelques dizaines de mètres d'escalade facile.

Quentin descend

La face de l'Alpamayo que nous voulons gravir est assez raide (55°).

Vue Alpamayo

Quentin et Alex pendant l'ascension.

Quentin monte Alex monte Quentin monte toujours

Luc et Philippe au sommet de la voie.

Luc et philippe arivent

Ils ont bien gagné le droit de se reposer quelques instants...

Luc et philippe au sommet

Toute l'équipe au sommet.

L'équipe au sommet

La vue de là-haut est grandiose.

La vue du sommet La vue du sommet 2

Trois argentins sponsorisés par Global Star nous prêtent un téléphone satellite. "Allo chérie, devine d'où je t'appelle ?"

Allo chérie...

La descente est facile mais il faut tout de même faire attention où on met les pieds...

La descente

Enfin, le camp, Gilles n'est pas faché de rentrer.

Le retour au camp

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Ascension de la Cabeza del Condor

Le lendemain matin, alors que nous sommes en route pour la Cabeza del Condor, le lever du soleil nous offre un feu d'artifice de couleurs.

lever du soleil

Le Huayna Potosi se dessine dans la lumière de l'aube.

Potosi à l'aube

Voici le glacier qu'il nous faut contourner.

glacier

Le soleil est à présent levé, le Potosi trône dans le lointain.

Potosi

Enfin, la Cabeza Del Condor se dévoile ! Elle est belle, mais elle n'a pas l'air commode, nous ne savons toujours pas si nous allons gravir la face S-W ou nous contenter de la voie normale, sur l'arête.

Vue de la Cabeza

Finalement, nous optons pour la voie normale, c'est raide tout de même...

Q dans la voie normale Q sur l'arête

Il y a un monde fou sur cette arête !

sur l'arête

C'est les doigts dans le nez pour Alex. Philippe à califourchon, immortalise la scène.

sur l'arête 2

Le sommet est abominablement corniché. La trace s'arrète là, nous décidons sagement d'en faire autant...

Arrête sommitale

...sauf Alex et Luc qui tiennent à parcourir les derniers mètres qui nous séparent du sommet.

Alex et Luc au sommet Alex et Luc au sommet

Puis nous amorçons la descente, qui se révèle vertigineuse.

La descente

Ca rend Alex complètement enthousiaste.

Alex fait l'andouille sur l'arête

Il faut encore redescendre un petit couloir assez raide.

couloir

Philippe et Q reprennent des forces avant de se lancer dans le couloir.

philippe et Q avant le couloir

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Piramide Blanca

Pour la troisième journée consécutive, nous partons à l'assaut des cîmes, mais cette fois-ci, nous attendons que le soleil soit levé car la face de la piramide Blanca reste à l'ombre très tard, inutile de se presser. Voici Luc et Philippe dans la face. Les 3 autres se réchauffent un peu au soleil en bas avant d'attaquer.

La face de la Piramide Blanca

Le Pequeno Alpamayo vu du sommet, alors que l'orage menace. Une photo, et on descend en courant.

Alpamayo vu de la Piramide

La Cabeza vue du sommet de la Piramide Blanca.

La Cabeza vu de la Piramide

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Cascade de glace

Grasse matinée pour se remettre de toutes ces émotions. Gilles en pleine action.

Gilles en action

Alex n'a peur de rien, il brave courageusement le péril de la soupe au gruau d'avoine, aux nouilles chinoises, à la semoule et au fromage.

mixture commestible?

Détail de la chose.

mixture, détail

Vue du camp

vue du camp

Nous escaladons une petite cascade de glace située à 3/4 d'heure de marche du camp. C'est Alex qui commence.

cascade 1

C'est au tour de Luc.

cascade 2

Mais c'est déjà l'heure de rentrer. Nous devons être de retour à La Paz ce soir. Une dernière vue sur la Cabeza avant de redescendre.

la Cabeza

Allez ! Une petite dernière pour la route...

Cabeza avec des fous devant

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Nous profitons de nos deux jours de repos pour récupérer, changer d'hôtel et préparer l'ascension du Huascaran, le deuxième sommet d'Amérique Latine. Au cours de la montée au Pisco, nous avons rencontré des porteurs et leur avons parlé de nos projets. Le service client en Cordillère Blanche est excellent et ce sont six porteurs qui se présentent à nous le lendemain matin de notre retour. Après d'âpres discussions (les premières...) nous nous mettons d'accord avec deux d'entre eux pour les six jours du Huscaran. Le 16 juillet un des deux porteurs que nous avions engagés pour la voie normale du Huascaran nous apprend que trois personnes viennent d'y trouver la mort à cause de chutes de séracs, que la voie reste dangereuse, qu'il ne veut donc pas y aller et que le second porteur est du même avis. Nous sommes dimanche, il est impossible de vérifier ces informations. Nous nous rangeons cependant à son avis et nous nous décidons rapidement pour la voie normale du Chopicalqui. Le sommet est moins haut, mais la voie probablement plus belle.

Coucher de soleil depuis la moraineLe 17, après deux jours à Huaraz, nous reprenons un collectivo avec nos porteurs. Le second ne semble manifestement pas au courant du changement de programme, en particulier pas du fait que nous ne l'employons plus pour six mais trois jours. Secondes discussions, un peu plus difficiles... Le collectivo nous amène à Caraz où nous devons changer de bus. Au début, tout se passe bien, mais le conducteur se rend rapidement compte qu'il a vendu beaucoup plus de tickets que de places disponibles dans sa grosse caisse à savon. Re-discussions parce qu'évidemment le collectivo qu'il nous propose en remplacement ne demande plus le même prix... Re-discussions, donc, les troisièmes et secondes d'une journée qui a pourtant débuté il y a peu de temps. Il est 10 heures. Bonne journée... Finalement, après ces quelques délais nous arrivons au point de départ du Chopicalqui, au-dessus de camp de base du Pisco, au-dessus des lagunes de Llanganuco. En une demi-heure nous atteignons le camp de base, puis nous remontons deux longues moraines interminables. Les porteurs sont lourdement chargés mais montent au même rythme que nous. Dans la dernière montée, nous leur prenons une tente et un peu de matériel pour les alléger. Quelques souffrances intestinales étaleront notre temps de montée entre 3 heures et 6 heures et demi pour le dernier, qui vit un véritable chemin de croix, avec des stations tous les deux mètres où il ne manquera jamais de s'arrêter... Nous sommes finalement tous au camp moraine situé à la base d'une petite falaise. Il y a peu d'eau à ce camp, elle coule la journée en un fin filet le long de la falaise.

Sur l'areteLe lendemain matin, les porteurs montent notre matériel de montagne jusqu'au camp glacier situé sur un petit replat à 5400m. Nous montons un peu plus tard, en fin de matinée. Nous croisons nos porteurs qui redescendent jusqu'en bas pour être à Huaraz le soir même. Un peu déçus de ne pas avoir à nous attendre deux jours et voir leur contrat prolongé, ils ne redescendent rien dans la vallée, ni leur tente, ni les poubelles. Adieux sympathiques et chaleureux... Nous mettons plusieurs heures pour installer le camp : creuser dans la neige pour obtenir quelques terrasses plates pour les tentes est éprouvant à cette altitude. C'est notre premier camp sur neige, le coucher de soleil est magnifique mais nous sommes tous surpris par la brusque baisse de température dès qu'il a disparu (elle passe de +10°C à -10°C en quelques minutes). Le dîner, à l'extérieur, n'en est que plus rapide. Soupe, premiers plats lyophilisés, première rencontre avec ce hachis parmentier en poudre si facilement étouffant. Sans forcément beaucoup manger, on n'en peut vite plus !

Le sommetQuelques heures plus tard, à trois heures et demie, le froid est piquant, il faut s'extirper des duvets. Nous commençons l'ascension de nuit, il faut d'abord rejoindre le col au-dessus du camp qui marque le début de l'arête sud-ouest. Elle est très large au début avec une bonne trace et ponctuée par quelques courtes (50m) sections raides. On évite la dernière partie trop raide de l'arête par une traversée de 100m sur la droite par un passage inquiétant : 20 m sur ce qui ressemble à une plaque à vent, 20 m sous un sérac super menaçant, puis 20 nouveaux mètres de plaque. Nous prenons un écart maximum au sein de chaque cordée, libérant toute la longueur de corde disponible afin de maximiser nos chances de se récupérer en cas de problème et passons l'endroit en courant. Nous sommes à 6000 m, le sprint est éprouvant au possible. Mais nous prenons alors pied sur une arête magnifique, passant enfin au soleil de cette matinée et découvrant la face Est du Chopicalqui striée sur toute sa hauteur d'ice-flutes flamboyants aux premiers rayons. Les derniers mètres sont quelque peu laborieux du fait de l'altitude, mais encore une fois la montagne nous rend au sommet mille fois l'effort investi. Quelques moments magiques, déconnectés de toute réalité matérielle, absorbés tout entier à la contemplation de l'univers merveilleux qui nous baigne; mais vite il faut revenir sur Terre et redescendre si on veut être tout en bas ce soir.

Au sommetNous atteignons le camp que nous démontons rapidement puis nous continuons la descente et malgré quelques problèmes gastriques et des sacs de 25 kg (nous n'avons plus les porteurs et le malade ne porte rien), nous atteignons tous la piste vers 19h le soir même. Il fait nuit. Il n'y a plus beaucoup de circulation à cette heure-ci. De l'endroit où nous sommes, nous pouvons voir le début de la route depuis le col du Chopicalqui. Les lumières de phares que nous suivons une demi-heure avant leur passage devant nous nous créeront d'intenses espoirs et de profondes déceptions. Alors que nous commencions, au bout de deux heures d'attente, à envisager de plus en plus sérieusement le bivouac au bord de la route un camion passe et accepte de nous prendre dans sa benne. D'abord réjouissant, le voyage sur les sacs de grain, entre cochon et cages à poulets, s'avère froid : la benne est tout sauf isolée de l'extérieur mais nous voyons très bien le soleil étoilé. Nous nous arrêtons à Caraz pour la nuit dans un hôtel type rustique profond puis le lendemain matin nous rentrons à Huaraz...

Chopicalqui, 6354m, validé.

Après le Huayna Potosi, nous nous dirigeons vers un sommet moins réputé et donc peu fréquenté : l'Hati Khollu. Il s'agit d'un sommet moins élevé mais plus technique. Nous rentrons ensuite juste à temps à La Paz pour assister à l'Entrada Universitaria. Les étudiants des écoles défilent dans la rue tout au long de la journée. Après quelques jours de repos, nous repartons pour la montagne avec cette fois-ci pour objectif l'Illimani, point culminant de la cordillère royale.

Hati Khollu

Sur la droite : le somemt de l'Hati Khollu avec la pente de neige qui nous permettra d'atteindre le sommet

Vue de l'Hati Khollu

Lac gelé sur le chemin de l'Hati Khollu

Lac glaciaire

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Défilé

DéfiléDéfilé

Après l'ascension de l'Hati Khollu, Quentin n'a toujours pas réussi à se réchauffer...

Quentin a froid

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Ascension de l'Illimani

Le premier camp à Puente Roto, au pied de l'Illimani

Premier camp

Montée à Nido de condores

Montée à Nido de condores

Montée pénible à Nido de condores

Montée à Nido de condores

Beau temps après la montée pénible à Nido de condores

Nido de condores

Finalement, ca se lève

Vue de Nido de condores

Spéciale Lili

Alex

La voie normale depuis Nido de condores

Vue de Nido de condores : la voie normaleCoucher de soleil à Nido de condoresArrête sommitale

Quentin au sommet

Quentin au sommet

Luc et Philippe arrivent au sommet

Luc et Philippe arrivent au sommetLuc et Philippe arrivent au sommet

Tout le monde au sommet

Groupe

L'Illimani

Ilimani

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